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Bien-être animal Les Suisses refusent d'interdire les élevages industriels

L'initiative sur l'interdiction des élevages intensifs a été rejetée par les électeurs suisses le 25 septembre 2022.

L'initiative sur l'interdiction des élevages industriels en Suisse a été rejetée par 63 % des votants ce week-end en Suisse.

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Appelés à voter le 25 septembre 2022, les citoyens suisses ont rejeté l'initiative visant à interdire l'élevage intensif. Elle a même été largement rejetée avec 63 % des votes contre. 

Les Suisses ont estimé que le bien-être des animaux de rente était déjà assez respecté dans leur pays. Actuellement, les règles fédérales limitent la taille des élevages à 1 500 porcs à engraisser, 27 000 poulets de chair ou 300 veaux, ce qui exclut déjà l'installation de grandes fermes comme il en existe dans les pays étrangers. Le gouvernement, le parlement et les organisations représentatives des éleveurs étaient opposés à l'initiative.

Le gouvernement fédéral avait averti que son adoption entraînerait une hausse des prix pour le consommateur. Il avait aussi prévenu que la clause d'importation que contenait la proposition soumise au vote allait conduire à des renégociations de ses accords commerciaux avec d'autres pays. 

L'élevage en débat

Malgré le rejet massif, c'est néanmoins une victoire pour Véra Weber, la présidente de la fondation Franz Weber pour la protection de la nature et des animaux. Elle salue le fait que le texte a permis aux Suisses de discuter de l'élevage intensif et de la consommation de viande

Le lendemain de la votation, le journal de référence de la Confédération Le Temps publiait une chronique qui voyait dans ce rejet une nouvelle illustration de l'écart entre le consommateur et le paysan. Depuis quinze mois, c'est la troisième initiative sur l'agriculture rejetée par les citoyens après « pour une Suisse libre de pesticides » et « pour une eau propre ». Le correspondant du journal au Conseil fédéral résumait ainsi le débat : « Les consommateurs ont une vision idyllique de l'agriculture mais une méconnaissance des règles de marché. Les producteurs peinent à expliquer leur métier complexe. »

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